Statuettes protectrices arlésiennes

Peinture 65x54cm

Lors d’une promenade dans le quartier de la Roquette à Arles, vous découvrirez des niches au coin des maisons dont certaines abritent encore des statuettes qui avaient été placées là, m’a-t-on dit, en remerciements à un saint ou à la Vierge en signe de reconnaissance.

La plupart des niches vides servent de refuge aux pigeons.

Sur ce tableau, j’ai peint St Roch (en haut à droite). Il sauva probablement la famille, propriétaire de cette demeure de la peste qui fit rage à Arles en 1720. Ce saint est représenté avec un chien qui lui apporta un morceau de pain car il n’avait plus la force de manger, ayant lui aussi attrapé cette maladie.

En bas à gauche, vous avez sans doute reconnu St Martin, soldat de l’empire romain qui, ayant déjà donné tout l’argent dont il disposait à des pauvres, coupa son manteau en deux pour en donner une partie à un mendiant qu’il croisa, transi de froid.

A Arles, le Rhône est à l’origine du développement de la ville. Dès l’Antiquité, cette colonie romaine devient un important port de commerce fluvial et maritime où se développent de nombreuses activités de navigation, pêche et commerce.

Mais si le fleuve est nourricier, il est aussi synonyme de peur liée à ses turbulences, voire de mort. Au Moyen-Age, face aux craintes de noyades, naufrages, inondations, se développent mythes et croyances.

C’est ainsi que sur cette toile, j’ai peint à l’huile en haut à gauche du tableau cette statuette découverte dans une niche sur une maison proche du fleuve, placée là pour guetter le retour des mariniers.

Au milieu du tableau, l’inscription latine « Posuerunt me custodem » sous la représentation que j’ai peinte de cette très belle Vierge signifie « Ils m’ont fait gardienne ».